Paroisse Saint Loup


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Vie Publique Sociale et Politique

Doctrine Sociale de l’Eglise : Vie Publique Sociale et Politique

Nous avons pris conscience que la Doctrine Sociale de l’Eglise est un ensemble de repères donné au citoyen chrétien pour l’aider à agir.

Aujourd’hui, nous écoutons ce que nous dit l’Eglise dans les domaines de la vie publique, sociale et politique.
Il nous faut entendre les termes « sociale » et « politique » dans un sens très large.

« Sociale » renvoie à société. L’homme est un être social, qui vit en relation avec les autres au sein de la société : sont donc concernées les relations familiales, économiques, culturelles, internationales et bien entendu les relations politiques.

L’une des communautés au sein de laquelle vit l’homme est la « polis » grecque, la cité, qui faisait dire à Aristote que « l’homme est un animal politique ». Aujourd’hui on comprend souvent le terme « politique » au sens restreint comme l’art du possible et des compromis, comme un ensemble de techniques électorales.
Si, comme le fait l’Eglise, on l’entend comme Aristote la définissait, c’est-à-dire comme une délibération commune sur la manière dont nous devons vivre ensemble en tant que communauté civile, alors on comprend que les catholiques s’y intéressent. Et qu’il est même impératif et urgent qu’ils le fassent. Il y a une façon de « bien vivre » ensemble, qui n’est pas le fait de simplement se supporter et de vivre sur des compromis : la vie dans la cité vise le « Bien commun » et non le « bien pour soi ». La « politique » dont parle légitimement l’Eglise est celle-ci : comment parvenir au « bien commun ». Elle ne dira jamais : voter pour un tel, ce qui serait faire de la propagande électorale, de la politique au sens détourné du terme. Elle rappelle quels sont les repères à ne jamais perdre de vue pour parvenir au bien commun.

La Doctrine Sociale de l’Eglise est liée au caractère incarné de la religion chrétienne : la sanctification ne passe pas uniquement par la prière verbale ou par les offices religieux ; elle s’exerce concrètement dans chaque chose même la plus banale de notre vie selon la dose d’amour que l’on y met. L’Eglise s’intéresse à tout dans la mesure où la vie chrétienne concerne l’homme dans toutes ses dimensions privée, affective, sociale, professionnelle ou politique.

Jean Paul II devant les évêques américains le 5 décembre 2004 souligne « le rôle essentiel et irremplaçable des laïcs » et l’importance de leur formation : «  les fidèles apprendront à bien distinguer entre les droits et les devoirs qui leur incombent du fait de leur appartenance à l’Eglise, et ceux qui leur reviennent en tant que membres de la société humaine. Ils doivent s’efforcer de les mettre en harmonie les uns avec les autres se rappelant que, dans toute chose temporelle ils doivent se guider d’après la conscience chrétienne : car aucune activité humaine, même dans les choses temporelles, ne peut être soustraite à l’autorité de Dieu  ».

Pour finir, je citerai la conclusion de la « note de la Congrégation pour la doctrine de la foi sur l’engagement des chrétiens en politique », du 24 novembre 2002.

«  Les orientations données dans cette Note veulent éclairer un des aspects les plus importants de l’unité de la vie chrétienne, rappelée par le Concile Vatican Il : la cohérence entre la foi et la vie, entre l’Évangile et la culture. Le Concile exhorte les fidèles à « remplir avec zèle et fidélité leurs tâches terrestres, en se laissant conduire par l’esprit de l’Évangile. Ils s’éloignent de la vérité ceux qui, sachant que nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais que nous marchons vers la cité future, croient pouvoir, pour cela, négliger leurs tâches humaines sans s’apercevoir que la foi même, compte tenu de la vocation de chacun, leur en fait un devoir pressant ». Que les fidèles soient désireux de pouvoir « mener leurs activités terrestres en unissant dans une synthèse vitale tous les efforts humains et familiaux, professionnels, scientifiques, techniques, avec les valeurs religieuses sous la souveraine ordonnance desquelles tout se trouve coordonné à la gloire de Dieu ».