Prélenfrey
L’église Saint André à Balayère en Prélenfrey
En 1304, Rodolphe (Rhodet) du GUA habite le château du GUA dont il est le seigneur. Guigues RICHARD est le curé de l’église paroissiale de Prélenfrey et le chapelain de la chapelle Saint-Nicolas, attenante au château du Gua. Il perçoit les dîmes appartenant à cette chapelle contre l’obligation de dire et célébrer deux messes par semaine dans ce lieu. Bien qu’il perçoive les dîmes de la chapelle cela ne diminue pas sa pension de curé de Prélenfrey.
Pierre HENRI devient curé le 23 février 1403 au profit de Noble Frémond de BERANGER seigneur du GUA
Se suivent : Messire LE PROTHE, messire du GUA, le 24 décembre 1504,
Jean MAZET en 1545,
Le 20 décembre1626 devant Maître DUSSERT, c’est Claude TOURNIER (ou FOURNIER ?) au Profit de Dame Isabeau d’ARAGON, dame du dit lieu du Gua, au livre du mandement.
Antoine GAUTHIER est prêtre et curé de Prélenfrey de 1629 à 1673 au moins.
Jacques BERTRAND reconnaît les biens, pièces, possessions déclarés et confirmés sur les causes, charges et services de la cure de Prélenfrey devant Jacques de BERANGER le 28/6/1680. Il reconnaît devoir dire deux messes l’une le dimanche et l’autre un jour de semaine pour la chapelle Saint-Nicolas. Il quitte ses fonctions de curé de Prélenfrey en 1685 sans en avertir l’évêque de Grenoble dont il dépend !
En 1688 le curé est Messire GAY.
De 1689 à 1692 c’est Messire FOURNIER
En 1694, c’est PASCALIS qui est curé, puis en 1698, c’est ROMEUX dit prêtre et curé , CHAVANY en 1700, PELOUS en 1701
Avant 1730 l’église paroissiale de Prélenfrey vit souvent des moments difficiles, faute de moyens financiers. Le Décimateur est chargé de faire exécuter les travaux de réparations de l’église, mais c’est la communauté qui doit payer les ornements. Les Evêques dans leurs visites pastorales et les curés successifs réclament et finissent par obtenir, car les habitants de Prélenfrey ont toujours eu à cœur d’honorer leur église quelle que soit l’époque.
Voici la description de l’église et de son mobilier, faite par Monseigneur de CAULET, Evêque et Prince de Grenoble lors de sa visite pastorale en 1732 :
« L’église est en bon état, située à l’extrémité du village du côté de septentrion, elle a quatre toises de long sur deux et demi de large bâtie de massonnerie lambrissée couverte d’ardoises en bon état pavée de planches à refaire et bien vitrée, immédiatement au dessus de l’entrée en dedans est une tribune pour la commodité des paroissiens ; sous icelle à gauche sont placés les fonts baptismaux avec leur piscine auprès en bon état fermant à clef avec une cuvette bien étamée pour réserver l’eau baptismale qui se fait régulièrement chaque année aux fêtes de pâques et de Pentecôte ainsi que l’eau bénite à usage des fidèles que l’on réserve aussi dans un bénitier fixe de pierre attaché au mur près de la principale porte et dans un portatif de cuivre qui a son aspersoir de bois du même côté et vers le milieu de la nef est une chapelle sous le vocable du rosaire tenue fort proprement sans fondation ni revenu (faite par dons et cueillettes en 1721) vis à vis d’icelle au dehors est bâti le clocher fait de massonnerie en forme de tour carrée finissant en flèche couvert d’encelles en bon état du même côté de la dite chapelle et plus près du chœur est située la chaire à prêcher en bois noyer en bon état et vis à vis est un confessionnal de bois sapin en bon état ; les portes sont à réparer ; le cimetière est assez en état .
Le chœur n’est séparé de la nef que par une balustrade de bois noyer en bon état ; il est voûté en berceau couvert d’ardoises et pavé de planches en bon état. Le grand autel est assez propre, le tableau représente un crucifix, la Sainte Vierge, Saint-Jean l’évangéliste, Saint Pierre (???) et Saint-André patron de la paroisse. Sous le dit tableau immédiatement est placé le tabernacle doré sur azur et renfermant sous clef un ciboire et une boîte d’argent en bon état, un soleil et son croissant de même au devant du dit autel pend une lampe d’étain et une petite de même devant celle du rosaire.
A gauche en entrant dans le chœur et y donnant est placée la sacristie voûtée pavée de planches assez en état et fort humide en icelle sont renfermés les ornements et meubles cy après énoncés savoir deux chasubles blanches une rouge, une violette, une chappe, trois aubes, six amicts, trois ceintures assez mauvaises, trois surplis, dix corporaux, vingt quatre purificatoires, cinq palles, six nappes d’autel, six essuie mains le tout renfermé dans une armoire de bois sapin assez en état. Les autres ornements et meubles appartenant à la dite sacristie sont une croix processionnelle de cuivre, une bannière, un encensoir et sa navette de cuivre blanchi assez en état, un dais assez propre pour porter le saint sacrement et une lanterne pour l’accompagner, un missel assez bon et un rituel. Les registres des baptêmes mariages et sépultures y sont aussi enfermés et sont en bon état depuis 1650.
Le luminaire se fournit au moyen d’une somme de vingt livres imposée sur la communauté qui est remise au sieur curé et le dit sieur curé fait le service divin exactement et aux heures portées par les ordonnances que l’on observe aussi pour le prône et pour le catéchisme qui se fait régulièrement après les vêpres et conformément celui que nous avons ordonné être seul enseigné dans ce diocèse »
« La paroisse de Palanfrai fut visitée pour la dernière fois en 1692 par feu M. le cardinal le CAMUS. Elle peut avoir une demie lieue d’étendue en tous sens, bornée au septentrion par celle de Saint Paul de Varces, au midi par celle de Château Bernard, à l’orient par celle de la Ferrière, à l’occident par celle de Villard de Lans. Elle est du mandement du Gua et la seigneurie en appartient à M. le Comte de BERANGER qui a pour officier de justice M. BRENIER juge, M. MARGAILLAN Châtelain, M. ROCHE greffier. Elle comprend quarante quatre maisons toutes dispersées pouvant contenir trois cent paroissiens dont les communiants sont au nombre de cent cinquante huit dont l’assiduité aux offices celle des enfants au catéchisme et la fréquentation du sacrement paraissent suffisantes parmi ceux ci se trouve en hiver seulement un maître d’école à qui la communauté donne vingt livres.
De quoi et de tout ce que dessus nous avons dressé le présent procès verbal en conséquence nous avons ordonné et ordonnons
- Que dans le délai de six mois et aux frais de qui de droit il sera fourni un ornement vert complet
- Que dans le délai d’une année et aux dépens de la communauté il sera fourni un ornement noir complet que le pavé de l’église sera réparé dans tous les endroits nécessaires s’il est jugé pouvoir supporter les réparations, sinon refait à neuf ainsi que la grande porte d‘icelle et qu’au surplus il sera mis une glace à l’ostensoir
A l’effet de quoi et de tout ce que dessus contenu en notre présente ordonnance nous enjoignons au Sieur Curé de la publier au prône de la messe paroissiale et de tenir la main à son exécution donné au dit lieu de Palanfrai les jour et an susdits »
Le secrétaire de Monseigneur de Caulet se trompe dans sa description du tableau placé au- dessus du maître autel. Il ne s’agit pas de Saint-Pierre, mais de Saint-Nicolas. Des petites erreurs de transcription, dans les comptes rendus de visites, sont parfois relevées. Néanmoins, ces textes sont très détaillés et très intéressants comme documents descriptifs.
Le 1/10/1834 c’est le début de la fabrique de Prélenfrey, Monsieur PICAUD est le desservant.
La fabrique du Gua est invitée par l’évêque de Grenoble le 2/9/1839 à donner son avis sur l’érection en succursale.
Le 11 février 1849 l’emplacement de la vieille église, dépendances et cimetière, un pré, presbytère et jardin y attenant le tout contigu sont mis aux enchères publiques. Les matériaux sont réservés pour construire la nouvelle église.
Le 16 juin 1849 Philibert de BRUILLARD, évêque de Grenoble, autorise la vente de la vieille église de Prélenfrey, « située à l’extrémité septentrionale de la paroisse sur un sol exposé à l’invasion des eaux de sources et par suite constamment humide ».
Elle ne peut pas contenir la moitié de la population.
Elle est dans un tel état de dégradation que la sûreté publique est compromise. Un certain nombre de paroissiens ne veulent plus la fréquenter dans la crainte d’être écrasés par la voûte ou par le clocher dont la chute est imminente.
Eglise actuelle de Prélenfrey
Le conseil de fabrique est autorisé à vendre l’emplacement de la vieille église, le presbytère et les dépendances pour reconstruire une église centrale et en rapport avec les besoins de la population (signé du vicaire général)
Le 18 février 1851 le terrain est acquis. On va « y emplacer l’église, la maison d’école, le presbytère et le cimetière ». On va construire le nouveau centre religieux et scolaire à son emplacement actuel.
La nouvelle église sera construite en à peu près quatre ans. En attendant, c’est la cure (qui se construit en premier), qui va servir de chapelle et d’école de garçons. C’est actuellement « les Tilleuls », maison de Monsieur Jo GUIDI.
Le Sieur BOSSI est curé de Prélenfrey en 1886.
En août 1888, on décide de vendre en un seul lot du bois qui a été déraciné par une avalanche. On gardera huit pièces pour la fabrique de Prélenfrey afin de faire la réfection du support de la cloche.
En 1889 : construction du clocher de l’église. Le 17 novembre 1889 : acquisition d’une horloge publique.
Le tableau a été restauré et replacé dans l’église actuelle.
Andrée Barras-Tixier
Pour venir à l’église Saint André
L’église de Prélenfrey se trouve au coeur du village. Le stationnement est possible sur la place à côté de l’église, et ne pose pas de problèmes.
Vous trouverez ici la localisation des églises de la paroisse sur une carte (repères oranges).
Horaires des messes
Les messes ont généralement lieu à Prélenfrey le samedi soir à 18h30, en moyenne une fois par mois.
Pour connaître les horaires des messes sur la paroisse Saint Loup, vous pouvez consulter la page "Messes" de ce site.
Vous pouvez aussi obtenir la date des prochaines célébrations prévues à l’église de Prélenfrey et sa localisation sur une carte en cliquant ici.